L'importance des animaux sauvages
L'importance des animaux sauvages
Pourquoi conserver les animaux sauvages?
Les animaux sauvages sont importants pour plusieurs raisons dans le maintien de l’équilibre du fonctionnement de la nature et dans l’existence de la vie humaine. Ils jouent un rôle important dans la pollinisation, la germination (action de planter les graines), la dispersion des graines, la régénération du sol, le cycle des nutriments, la prédation, la conservation des habitats naturels, la décomposition des déchets et la lutte contre les ravageurs (Faune et flore du pays - Les bienfaits des espèces sauvages (hww.ca)).
1. Dans l’équilibre du fonctionnement normal de la nature :
- Ils aident à maintenir la diversité des espèces en contrôlant les populations d’autres animaux. Les prédateurs comme le lion ou le léopard empêchent le surpeuplement d’autres espèces en les chassant. Certains oiseaux contribuent à la consommation des insectes qui détruisent les récoltes des champs (https://youth-conservation.org).
- Ils contribuent à la reconstitution de forêt par la dissémination des graines et la pollinisation des fleurs (Les grandes menaces sur la nature - Comprendre (youth-conservation.org)). L’éléphant par exemple, en se nourrissant de fruits et de graines, il les disperse dans le milieu naturel à travers ses excréments. Ces graines peuvent alors germer et donner naissance à de nouveaux arbres dans un espace vide. De plus, en se déplaçant dans la forêt, l'éléphant crée des trouées qui laissent entrer la lumière et favorisent la croissance des plantes qui nécessite de la lumière pour grandir.
- D'autres animaux, comme les oiseaux ou les chauves-souris, dispersent des graines ou du pollen en se nourrissant de fruits ou de fleurs. Ces graines ou ce pollen peuvent pousser et donner naissance à de nouvelles plantes, qui contribuent en même temps à la fertilité du sol.
- Un milieu environnemental sans réchauffement et changement climatique, avec moins de problèmes de santé publique est un signe de l’existence d’une grande variété d’animaux sauvages.
- S’il y a peu d’animaux sauvages, une maladie qui touche n’importe quelle espèce se propage plus rapidement et plus efficacement.
Saviez-vous ?
- Un milieu naturel correctement fonctionnel et riche en biodiversité, est indispensable pour notre bonne santé.
2. Dans le domaine de l’agriculture :
- Ils contribuent à la fertilisation de sols (La nature et ma santé - Comprendre (youth-conservation.org)) : certains animaux, comme les vers de terre, les fourmis ou les termites, creusent des trous dans le sol et y apportent de la matière organique, comme des feuilles mortes ou des matières fécales évacuées. Ces matières se décomposent et enrichissent le sol en éléments nutritifs. Enfin, certains animaux, comme les herbivores (Okapi, girafe) ou les détritivores (les animaux qui se nourrissent des vers de terre) comme le marabout (espèce d’oiseau intégralement protégée), consomment des parties de plantes ou des restes d'animaux et produisent des matières fécales. Ces matières fécales contiennent des substances minérales et organiques qui sont assimilées par le sol et favorisent la croissance des végétaux (La nature sur la Terre - Agir (youth-conservation.org)).
Saviez-vous ?
- Si notre alimentation provient des sols pauvres, elle contiendra beaucoup moins de vitamines et de minéraux.
3. Dans l’alimentation et l’économie
Ils sont aussi une source de revenus et de nourriture pour les populations congolaise :
- Le miel est un produit naturel très commercialisé, qui provient des abeilles et présente de nombreux bienfaits pour la santé, la beauté et la cuisine. Le miel peut être utilisé comme édulcorant naturel, comme ingrédient dans des recettes sucrées ou salées, comme masque pour le visage ou les cheveux, ou comme remède contre la toux, le mal de gorge ou les brûlures. Le miel est également bénéfique pour le système immunitaire, la digestion, le sommeil et la prévention de certaines maladies. Le sucre du miel est conseillé médicalement parce qu’il est plus adapté pour les personnes diabétiques que le sucre blanc. Et pour exister et produire des mielles, les abeilles ont besoin de fleurs, des arbres creux, d’un habitat naturel approprié.
- La viande de brousse représente près de 80 pour cent de l’apport en protéines des populations d’Afrique centrale (10 choses que vous ne saviez pas sur la viande de brousse - CIFOR Forests News). En RDC, la viande de brousse est une source importante de protéines et de revenus pour de nombreuses communautés rurales. Parmi les viandes de brousse les plus consommées en RDC, on identifie même des espèces totalement protégées et menacées d’extinction comme le pangolin, le faux-gavial ou le crocodile. Un commerce important est effectué avec la viande de brousse et implique plusieurs acteurs dans la chaine (le transporteur, grossiste, détaillant, les propriétaires de restaurants…). Une partie de la viande de porc-épic peut couter 100, 000 Francs congolais à Mbandaka pour être vendu dans les marchés de Kinshasa à plus de 220 000 Franc congolais (Theodore Trefon, 2023).
Saviez-vous ?
- Les changements climatiques peuvent affecter la disponibilité de nourriture pour les abeilles et les faire disparaître.
- La consommation excessive et le commerce incontrôlé de la viande de brousse entraînera non seulement à la perte de la biodiversité mais aussi à la fin d’une activité génitrice des revenus.
4. Dans le tourisme et le bien-être de l’être humain.
- Ils constituent une attraction touristique qui favorise le développement économique et le bien être de l’humain. Les animaux sauvages dans les parcs nationaux comme ceux de la RDC peuvent transformer le pays en une destination touristique préférée du monde, capable d’avancer le développement économique du pays. Le fait de contempler la nature, les animaux sauvages a aussi un effet relaxant qui peut diminuer le stress et les risques de dépression. Il suffit de deux heures par semaine passées dans un parc, un zoo, un jardin botanique ou une forêt pour améliorer son état de santé. C’est prouvé que les niveaux de cortisol (l’hormone du stress) diminuent après une période d’à peine 20 minutes dans un espace vert (La nature et ma santé - Comprendre (youth-conservation.org)).
Saviez-vous ?
- Passer plus de temps dans la nature améliore notre bien-être physique comme mental.
5. Dans la vie coutumière et traditionnelle
- Les animaux sauvages sont nécessaires dans la culture, la religion, l'économie et l'écologie des traditions. Les animaux et plantes sauvages constituent la base de la médecine traditionnelle et les principaux ingrédients utilisés par les tradipraticiens (Ntiamoa-Baidu, 1997). Les parties animales utilisées comprennent la chair, les poils, la peau, la queue, les os, les dents, la graisse, les glandes et les matières fécales (FAO, 2016). Les animaux sauvages sont respectés comme des symboles, des ancêtres, des guides spirituels ou des sources de nourriture et de revenus. Ils constituent l’ensemble des savoirs traditionnels des sociétés locales. Les animaux sauvages à usages spirituels et culturels appartiennent à trois catégories, à savoir les animaux des totems, les animaux tabous et les animaux de sacrifice et/ou les animaux des cérémonies (Ntiamoa-Baidu, 1997). Le rôle des animaux sauvages et des produits médicinaux qu’ils procurent reste fondamental en Afrique centrale (FAO,2019). II conditionne la sécurité alimentaire des ménages : les médicaments traditionnels aident les familles à réduire les dépenses de santé et à économiser de l’argent qui peut être affecté à l’achat de la nourriture et d’autres produits de nécessité (Ntiamoa-Baidu, 1997).
Saviez-vous ?
- Si ces animaux n’existent plus, il ne restera rien de nos valeurs culturelles, coutumières et traditionnelles.
6. Dans le domaine de la médecine moderne et traditionnelle
- La mise au point de nouveaux médicaments et traitements dépend en grande partie des espèces sauvages et de leurs habitats. En fait, la plupart des produits pharmaceutiques n’ont pas été inventés d’après les principes de la chimie : ils ont été découverts ou mis au point grâce à l’étude des espèces sauvages. Beaucoup de médicaments modernes contiennent un ou plusieurs éléments tirés d’une plante ou d’un animal sauvage. L’aspirine par exemple vient des plantes appelées saule, la quinine vient de la plante « quinquina ». Dans la médecine traditionnelle, on utilise les plantes médicales « Artemisia » contre le paludisme. Le venin du mamba noir, un serpent africain, pourrait soigner les fortes douleurs grâce aux mambalgines, des protéines présentes dans le venin du reptile (La nature et ma santé - Comprendre (youth-conservation.org)).
Saviez-vous ?
Les animaux sauvages constituent un patrimoine naturel et culturel qu'il faut protéger et valoriser. C’est pourquoi, il est important d’agir collectivement ou individuellement dans la lutte contre le braconnage.
RÉSUMÉ
Notons que :
- Les animaux sauvages sont importants pour le maintien du fonctionnement de la nature en luttant contre la surpopulation d’autres espèces pour ne pas nuire au fonctionnement de la nature et en reconstituant la forêt.
- Ils sont importants dans l’agriculture en fertilisant le sol par leurs matières fécales.
- Ils fournissent à l’être humain des aliments naturels très riches et nutritifs qui servent aussi dans les activités économiques (tels que du miel, de la viande de brousse).
- Ils constituent un élément important dans le tourisme et pour le bien-être de l’être humain ; et ils sont une référence dans les savoirs traditionnels et culturels ainsi qu’une base pour l’évolution de la médecine traditionnelle et moderne.
- La disparition des animaux sauvages en RDC, contribuerait donc à la disparition de la forêt, à l’absence de la pluie, de sols fertiles, de l’oxygène, des protéines alimentaires, et à la désertification de la région du Bassin du Congo.