Agir pour la protection des animaux sauvages
Agir pour la protection des animaux sauvages
Raisons ultimes d’agir
Nous avons déjà compris que les animaux sauvages constituent une source importante :
- de l’équilibre du fonctionnement de la nature ;
- de la fertilisation du sol ;
- de l’approvisionnement alimentaire ;
- des revenus économiques ;
- du développement touristique ;
- du bien-être physique et mentale de l’être humain à travers les loisirs ;
- de l’orientation de la médecine traditionnelle et moderne ;
- du repère traditionnelle, culturelle et de la santé humaine.
Comment agir
Pour agir efficacement en faveur de la protection de la biodiversité, la condition est que les animaux sauvages soient gérés de manière à ne pas être exterminés par l’être humain. Il faut donc :
- moins consommer la viande de brousse pour éviter aussi les risques des zoonoses ;
- pratiquer une chasse respectueuse des lois nationales ;
- pratiquer un commerce durable et contrôlé portant sur les animaux sauvages autorisé par la loi (voir la Les animaux sauvages de la RDC) ;
- appuyer l’application de loi par la dénonciation ou l’information des actes de braconnage et du commerce illégal sur les espèces totalement et partiellement protégées, dont on est témoin.
Saviez-vous ?
- Les actes du braconnage peuvent être dénoncés auprès des écogardes ou tout autre autorité de l’ICCN, de la police nationale, des Forces armées de la RDC, des agents de l’immigration.
- Certaines alternatives à entreprendre peuvent aider à moins dépendre des ressources naturelles et à créer plusieurs sources de revenus.
Quelques alternatives
- Réduire la consommation des bois (makala) dans la cuisine en privilégiant l’utilisation du biogaz, des foyers améliorer.
Dans la ville de Kinshasa, qui compte plus de 10 millions d’habitants, les foyers de cuisson traditionnels ont une incidence directe sur le déboisement (Des foyers de cuisson améliorés pour protéger les forêts tropicales en RDC (banquemondiale.org)).
- Diversifier les sources de création d’argent par la fabrication des miels
Plusieurs initiatives apicoles à petite échelle ont été mis en œuvre en Afrique et semblent avoir réussi. La culture de miel est une activité qui génère des revenus suffisants pour les populations pauvres en ressources. Et c’est une activité durable, très respectueuse de l’environnement et ne nécessitant aucune ressource extérieure. De plus, dans la plupart des pays africains, il existe déjà un marché pour le miel (Secrétariat de la Convention sur la diversité biologique, 2011).
- Pratiquer l’élevage de plusieurs animaux domestiques pour multiplier les ressources en protéines
L’élevage de bétail (moutons, chèvre, porc), de volailles (pigeons, poules) et l’aquaculture (des tilapia) sont des solutions qui peuvent contribuer à réduire le prélèvement de la viande de brousse, en remplaçant celle-ci par la viande d’animaux domestiques comme source de protéines, et de compléter les revenus des agriculteurs.
- Pratiquer l’élevages de certains animaux sauvages comme les aulacodes, les cobayes ; les escargots géants, les insectes pour éviter de trop les puiser dans les habitats naturels
Au Cameroun, des résultats de certains projets ont démontré que les aulacodes sont particulièrement bien adaptés à un élevage dans ce contexte régional, à la fois pour des raisons techniques et pour des raisons de préférence des consommateurs. Mais, les initiatives menées en Afrique centrale montrent que l’élevage d’aulacodes n’est pas viable lorsqu’il nécessite plus de temps et plus d’argent que la chasse (Chardonnet, 2004).
- Elever les gibiers comme certaines antilopes au sein des forêts communautaires
L’élevage de gibier signifie la garde d’animaux sauvages dans des zones bien identifiées et clôturées. Il s’agit d’une forme d’élevage, qui ressemble à l’élevage de bétail, où les animaux sont élevés dans un environnement naturel, bien que la végétation puisse être modifiée pour accroître l’efficacité de la production du bétail (Ntiamoa-Baidu, 1997). Ces pratiques sont courantes au Zimbabwe et en Namibie.
- Entretenir des espaces naturels privés ou des communautés locales afin d’espérer obtenir des paiement des services environnementaux
Le paiement des services environnementaux est un système qui permet de fournir une compensation économique pour les services rendus par un habitat naturel, tels que la séquestration du carbone, la diversité biologique, la préservation de la faune sauvage, la beauté du paysage et la protection des bassins versants…
- Pratiquer l’agroforesterie en lieu et place de l’agriculture itinérante sur brulis
C’est une meilleure solution car l’agroforesterie permet de garder la fertilité du sol et de maintenir l’habitat naturel grâce aux matières organiques des bétails. Dans le même espace on peut planter des arbres, élever les bétails et cultiver des produits agricoles.
- Cultiver des légumes riches en protéines
Certains légumes contiennent une forte concentration de protéines, vitamines, minéraux ainsi que des bactéries saines. Il s’agit entre autres de l’herbe de blé, la spiruline, les légumes à feuilles vertes (salade, chou frisé, épinards), mais aussi des poireaux, des brocolis, du chou kale, le haricot rouge…
RESUME
- Agir pour la protection des animaux passe par la prise de conscience que la santé publique de congolais, le bien-être des Congolais, l’économie congolaise, l’environnement des territoires congolais ainsi que de toute la planète terre en dépendent.
- Il faudrait de manière individuelle ou collective, décider de prendre des initiatives pour éviter l’extermination des animaux sauvages et la consommation excessive des viandes de brousse.
- Cette initiative doit être concrétisée en dénonçant les actes de braconnage dont on est témoin, auprès des agents de l’ICCN, de la police nationale, des Forces armées, de la Direction générale de migration (DGM).
- Cette initiative est aussi à concrétiser, en entreprenant des alternatives pour ne plus totalement dépendre de la viande de brousse comme unique aliment riche en protéine et seule source des revenus économiques.
- Il peut s’agir par exemple de consommer des protéines végétales ou d’autres protéines animales (des légumes comme des épinards, des viandes de chèvre et de porc…), d’élever certains animaux sauvages comme des aulacodes, des cobayes, des volailles (pigeon).